Suite à la lecture de la biographie de George Sand, par Evelyne Bloch-Dano, consacrée à sa vie avec Manceau, je suis en train de lire une suite de romans. Les trois oeuvres se situent en Auvergne. Voici donc le premier que j'ai trouvé à la Médiathèque de Troyes: le marquis de Villemer. (vous avez déjà eu dans les deux messages précédents quelques extraits).
Résumé de l'oeuvre : 238 pages pour cette édition avc une belle préface.
Caroline doit trouver un emploi rapidement, elle seule, peut venir en aide à sa soeur, veuve avec quatre enfants. Une amie du couvent lui trouve celui de dame de compagnie dans une vieille famille aristocratique. La marquise est séduite par le courage et la ténacité de la jeune femme et l'engage, elle devient bien plus, une confidente, une lectrice pour celle qui n'a d'autre activité que de tenir salon à Paris en Hiver. Pour venir en aide à sa mère, le marquis, fils cadet érudit éponge les dettes du Duc, l'ainé volage. Les beaux jours arrivent et comme chaque année la famille part pour la campagne, au pays du Velay. Le spleen gagne déraisonnablement le jeune homme, il se confit à son frère, et leur annonce qu'il ne les rejoindra qu'après un séjour de travail. Caroline arrivera t-elle à percer le mystérieux spleen du marquis ou à se libérer du joug de l'entreprenant Duc? A moins qu'elle ne soit déstabilisée par les préjugés ...
Commentaires : La société aurait-elle bien changée ? Religion, mariage, égalité homme femme, bonheur, les secrets de famille, les salons people ...
Etre née d'une famille aristocrate pure ou être de famille aristocrate anoblie est encore bien différent au début du XIX ème. Ici tout coule de source, c'est la deuxième vie de George Sand, d'après 1848. Je suis toujours comblée par les descriptions des lieux (ici l'Auvergne) et le travail de recherches, jamais trop longues et où chaque mot compte (pour écrire ces 3 romans, G. Sand passe un mois dans cette région avec Manceau son secrétaire intime). Toujours de très belles descriptions de personnages (moins imbuvables que les Caractères de La Bruyère du Lagarde et Michard). Et toujours la dualité des mondes. On retrouve encore dans ce roman les thèmes chers à l'auteur : les difficultés devant les éléments, devant la maladie, devant l'innocence, devant les choix de vie, devant la religion ou le mariage. Toujours un travail des sentiments, sans vulgarité. Toujours le besoin d'aider, sans en jouir.