Impossible de sortir la tête de "l'haut", le très haut, en ce moment, vivement les vacances. Aujourd'hui, l'eau est quasi clair. 

Drôle de "Rapt".

Ma petite grenouille s'est elle aussi : "mise au vert". Dimanche elle s'est éteinte.

Drôle de reveil à Troyes, le fantôme a rodé toute la nuit, à moins que Martine ait voulu laisser un peu de son art pictural sur la place de la Préfecture.

Point de départ. Suivez le fil. Cuvée 2012 à la Maison de l'outil et la pensée ouvrière. Nouveaux aménagements des jardins médiévaux.

En avril ne te découvre pas d'un fil.

Tous sur le pont, merci à tous les jardiniers de la ville de Troyes.

Les fontaines rejaillissent, un sandwich sur la place St Urbain, le bruit de l'eau, le soleil, mais quelques pigeons. Petit à petit, les places et les jardins sont nettoyés. Une journée et voici le resultat, de jeudi matin en allant à l'IUTL.

Et moi aussi, j'ai ramené la nature de mon enfance sur mon petit bout de balcon.

Je craque souvent pour les petits folios à 2 €, et j'ai acheté ce dernier "aux passeurs de textes" dans la rue Zola de Troyes. Depuis le bac, je n'avais pas relu de William FAULKNER. Lecture rapide, drame en 5 parties sur une trentaine de pages, portrait tragique d'une femme, la jeune et jolie fille devient en quelques pages une vieille dame discutant de ses impots, une femme qui ne sort jamais depuis les travaux de voiries effectués après le décès de son père. A sa mort, toute la ville se déplace et découvre son secret.

Extrait d'une Rose pour Emily. "La ville venait juste de passer les contrats pour le goudronnage des trottoirs et, pendant l'été qui suivit la mort de son père, on commença les travaux. L'entreprise de construction arriva avec des nègres, des mulets, des machines et un contremaître nommé Homer Barron, un Yankee, grand gaillard brun et affable, avec une grosse voix et des yeux plus clairs que son teint."

avril 2011 - Roses de la place de la Préfecture.

Il est si tendre de voir un papa s'occuper de son fils le mercredi après midi, l'emmener sur les plus belles places de Troyes ou dans les jardins médiévaux. Ne dit on pas : qui vole un oeuf, vole un boeuf !!!!

Alors que les cameras de surveillance scrutent toute la place 24/24, qu'à l'heure où tout le monde se délasse sur les bancs en plein soleil, et que les ouvriers des espaces verts de la ville s'affèrent à nous en mettre pleins les yeux au quotidien, pas un mot, pas un geste sur ce bel exemple d'éducation.

Je constate que jeune : là un père de 25 ans (ou moins jeune d'ailleurs, il y a une semaine: c'était une mamie pour un magnifique bouquet dont elle a mis les moins belles dans le tri sélectif plastique, il y a deux semaines: des vagabonds éclatent un arbre) sont de plus en plus nombreux à cueillir des roses ou autres fleurs dans nos jardins publics. Il est vrai que tout est cher pour une bonne partie de la population, que je ne me suis pas payée un bouquet de roses depuis plus de 10 ans, mais chaque jour que Dieu fait, il est si agréable de pouvoir admirer le développement de la nature. Sentir au lever du jour le parfum dégagé par les multiples variétés. Cette année, en plus, avec la sécheresse, les pauvres roses ont tant de peine. Alors comment expliquer à son enfant qu'il s'est mal comporté, le jour où le parent est convoqué à la police municipale pour avoir chaparder un paquet de bonbon dans un ED.

Le week-end dernier de nombreux touristes s'extasiaient sur nos jardins, allez les entendre, Troyes est magnifique.

Ayez le geste citoyen, respecter la nature, elle nous fait vivre.

Il fait beau pourtant sur Troyes, mais ....

J'avoue souvent mon ignorance litteraire, j'ai pourtant fait du grec ancien jusqu'au bac,mais il m'a fallu attendre le decès de Jacquline de Romilly et le superbe reportage qui en suivi pour avoir envie de découvrir l'auteur.Voici donc quelques lignes de la premiere nouvelle du livre de sa fin de carrière : Laisse flottrer les rubans. Je delaisse un bref instant George SAND.

Vous trouverez ce merveilleux texte

 en cliquant sur l'image (en format PDF)

Sylviane Bousquet-Villesèque,

Les derniers parfums quittent Troyes, l'exposition " l'âme des Parfums " est terminée. Et les jardins médiévaux d'un été vont disparaitre dans quelques heures.  Même lui, ne peut plus se chauffer des derniers rayons du soleil des cours intérieures de la rue de la Trinité.

Cette année, il me fuit.

Voici les dernières effluves du Jardin des Parfumeur.

Et les dernières douces couleurs du Jardin des innocents.

Bientôt, les grands battants vont se refermer.

Nous ne pourrons plus nous retrouver, nous ne pourrons plus nous parler, mes pieds nus dans l'herbe. Il me faudra accepter de passer, de me tourner, et d'espérer encore la foulée d'autres années. Oui, c'est ici que je t'ai retrouvé, muré depuis des années et j'espère pouvoir à nouveau  m'abandonner au prochain printemps déjà bien entamé.