Il s'est envolé ce samedi dans son Ardèche à l'age de 79 ans.
Non, je n'aurai jamais vu mon chanteur préféré sur scène, ce grand Humaniste Jean Tenenbaum dit Jean Ferrat.
Quand je revenais en fin de semaine de mon internat BCBG, pour les autres c'était l'apogée de Claude François et ses belles Claudettes. Mais moi, je m'enfermais dans la chambre, m'allongeais sur le lit, et écoutais en boucle les quelques 33 tours qui trainaient. Quelles sont belles Ses douces mélodies, Ses délicates paroles, Ses mots si bien choisis.
Depuis l'an dernier, où nous nous sommes encore une fois retrouvé, avec tant d'autres, sur la place de la Bourse de Troyes. je réécoute mon achat compulsif de Noël le samedi pour me calmer de la monotonie ambiante. Il me prend à rêver, à imaginer tout cet amour à donner...
Si les OCTAVES veulent bien nous refaire un autre spectacle, qu'ils reprennent la scène pour mon plus grand plaisir et me glisse un petit message. Ah, si j'étais riche, un concert privé pour mon anniversaire, et oui, il faut toujours rêver !!!
C'était en été 2009 à Troyes Place de la Bourse, lieu chargé d'histoire.
Ce soir, ils penseront aussi à lui.
Qu'il doit tendrement sourire ce soir, en écoutant les ondes !!!! le poète de ma jeunesse, les mots, les rimes, les rythmes sont si importants pour essayer de vivre.
Ma chanson préférée pour tant de raison. Je vole avec lui. à demain.
Que serais-je sans toi
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement
J'ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j'ai vu désormais le monde à ta façon
J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme au passant qui chante on reprend sa chanson
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement
J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu'il fait jour à midi qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement
Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes
N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues
Terre terre voici ses rades inconnues
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement
1964 Jean Ferrat -