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Toit, toi, mon TROYES
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Toit, toi, mon TROYES
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27 octobre 2011

Le dernier amour

Extrait "le dernier amour" de George SAND.

Lettre de Félicie,

« Plus d’espoir, plus du tout …Il ne m’aime plus. Il ne m’aimera plus jamais ! Son cœur est mort, nous l’avons tué. Depuis un an, je lutte pour retrouver son affection ou pour éteindre celle que j’ai pour lui ; je m’efforce de le haïr, par moments je le hais !Une femme peut-elle pardonner le plus sanglants des outrages, l’indifférence ? Et pourtant, je vais mourir pour qu’il me pardonne ! A moi, Morte, il me pardonnera peut-être quelque regret, quelque pitié ; il se souviendra de m’avoir aimée, il oubliera mon crime ; il me gardera dans son cœur, purifiée par le châtiment qu’il n’a pas voulu m’imposer et que je me serai infligé à moi-même. La mort ! C’est tout ce que je peux faire, puisque ma vie ne peut rien réparer. J’ai voulu t’écrire cela. Je ne veux pas que tu croies que je meurs pour toi et que je te regrette. Non, je te méprise et te maudit. Et ne crois pas non plus que je sois en colère contre toi ; j’ai essayé de te pardonner  et de t’aimer encore ; que n’ai-je pas essayé depuis un an pour échapper à l’horreur de l’isolement ! Tout a été inutile. Le dégoût que j’inspirais à Sylvestre, j’ai senti que je l’éprouvais pour toi. Lâche, tu vas venir recueillir mon héritage, n’est-ce pas ? tu vas habiter ma maison. Ta femme dormira dans mon lit à tes cotés ! Et, toi, tandis qu’elle reposera à ta droite, verras-tu à ta gauche le cadavre que je serai tout à l’heure ?

Oh ! Mon Dieu, mourir déjà, moi jeune encore et si forte, si remplie de volonté ! Je ne peux pas m’imaginer ce que c’est d’être mort. Je me jette dans l’inconnu comme quelqu’un qui se précipiterait dans les ténèbres, sans savoir s’il tombe dans un abîme ou dans le vide. Peut-être ne tombe ton pas du tout ! On se retrouve peut-être debout et actif, devant quelque  tâche nouvelle, avec d’autres êtres, d’autres souffrances, d’autres idées. Ah, pourvu qu’on oublie cette vie que je vais quitter ! Je n’ai pas d’autre désir, oublié ! Ne plus savoir que je suis souillée et méprisée ! A ce prix, j’accepterais avec joie les plus atroces tortures et même les feux et les épouvantes de l’enfer.

Ah ! Je ne sais pas s’il y a un Dieu, mais je sens qu’il y a une justice, car j’ai été bien punie. Après avoir été si heureuse, si
aimée, si honorée, se savoir seule et dédaignée, et sentir qu’on ne peut plus rien pour reconquérir l’estime ! Il ne pouvait rien non plus, lui, il voulait m’aimer, il y avait entre lui et moi, quelque chose qui le repoussait. Il me l’avait bien prédit que, le jour où il ne m’estimerait plus, je lui deviendrais étrangère et indifférente. Tout cela, c’est ma faute. J’aurais t’épouser et te tromper pour lui. Tu me l’aurais pardonné, toi qui n’as pas de cœur et que l’argent console de tout. Voilà ce que je pense de toi, voilà mon adieu. Il le lira, lui à qui je n’ose plus parler. Il crachera sur ton nom et sur mon héritage, qui salirait ses mains pures ; mais il ne crachera pas sur ma tombe. Il y mettra des fleurs, une larme peut-être ! … ah ! Sylvestre, si vous saviez comme je vous aimais !… Mais vous ne pouvez pas le croire, vous ne comprenez pas que l’on aime et que l’on trahisse…- Vous … Non, je ne veux pas lu parler, je l’irriterais. Tout ce qui est moi vivante lui est amer et repoussant. Allons, il faut mourir. J’ai horreur de la mort pourtant, et je n’aurais jamais cru en venir là. J’ai été si souvent et si longtemps malade, que je comptais sur elle pour me délivrer de mes tourments… Mais je guéris, je ne souffre plus de mon corps, et mon âme me torture. Il faut que je me la donne à moi-même, cette mort dont j’ai peur ! Et bien, raison de plus : si j’avais envie de mourir, su=i je me sentais épuisée, infirme, lasse d’agir, où serait le courage, où serait ma punition ?

C’est fini, j’ai bu. Vais-je souffrir ? Sera-ce long ? Je sens de la force à présent, je vois clair dans ma vie, je n’ai pas d’excuse. Sylvestre, admirable ; toi : infâme ; moi : l’orgueil m’a empêchée d’accepter ma déchéance. J’ai sans doute commis un grand crime ; mais à quoi bon s’huilier, puisque rien ne peut l’effacer ? La mort seule … Ah ! Mourir vite ! Oui bientôt. Je ne peux plus penser. Tout est lourd. Tout m’écrase. L’air m’écrase. Tout me … rien ne … Félicie … tente deux ans… morte le … je ne sais plus.

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22 octobre 2011

Le dernier Amour

Aujourd'hui je suis gelée,

mais ravie, satisfaite, comblée comme au premier jour.

ledernieramour

N.B : j'ai demandé pour Noël  "Le dernier amour de George Sand" d' Evelyne Bloch-Dano, je crains de ne craquer avant si personne ne se manifeste.
 

Œuvre  parut en 1867,  œuvre que je qualifierai de mature, George Sand écrit alors depuis presque 40 ans. Notre ami George, me disait que j’aurai du commencer par M. Sylvestre(1866), certes mais il était trop tard, la lecture était à sa première partie, et je la dévorais à mon rythme, certes, George en est au TGV, quand je ne suis qu’à la vapeur. Ce livre n’a pas de chapitre, c’est rare chez Sand pour être souligné. Je le diviserai en trois parties : l’éducation, la passion, la dévotion. (Mots quelque peu inappropriés de prime abord).

Dans un premier temps, M. Sylvestre arrive d’une autre vie, il a cinquante ans, dans un village suisse où il rencontre  les Morgeron. Ils ont besoin de conseils pour enrichir leurs terres en contrebas d’un glacier. Il se laisse convaincre et apporte toute sa science contre le gite et le couvert. Mais c’est avant tout un philosophe, il a besoin de réfléchir sur les personnes, de s’en enrichir, une aide précieuse pour une famille. Le vieux Morgeron, sa fille Félicie, et « son fils adoptif : Tonino » s’instruisent tour à tour de cet étranger. Bientôt les anciens partent, le père de Tonino, le vieux Morgeron, les jeunes se marient.

Beaucoup de passages préférés : Valeurs, et Transmission …\ …

Mais les mariages atypiques de la deuxième partie de l’œuvre son sujet à double réflexion. Sylvestre tient la promesse faite, ne voulant pas tirer les bénéfices des travaux commencés qui devraient bientôt rendre la famille aisée, il se marie avec Félicie. Cette dernière souffre d’une erreur de jeunesse et accepte ce compromis avec cet homme plus âgé qu’elle. Quant à Tonino, l’immature, l’inconscient, « le   fils recueilli», qu’il faut éduquer pour le transformer en être libre,  il prend pour épouse une jeune chevrière innocente, Félicie les installe dans les hauteurs voisines. De cette jeunesse et de l’amour naissent rapidement deux enfants. Tonino, écoute les conseils bienfaisants de Sylvestre pour s’enrichir.

Beaucoup de passages préférés : Génie, générosité …\ …

Et donc bientôt, la boucle se referme, et par les erreurs du passé qui ressurgissent. Tonino a toujours eu des sentiments pour sa
mère adoptive, la passion, l’innocence, la perversité, les regards et les gestes  « incestueux » devinés dans la première partie par M. Sylvestre deviennent une évidence pour lui. Un jour, Sixte More, lui aussi épris de Félicie, par jalousie profonde décide de
lui révéler le secret des rencontres entre Félicie et Tonino. Blessé par les actes de sa femme, le philosophe endurci, étudie avec calme et détermination, cette meurtrissure soudaine.

Beaucoup de passages préférés : Travail, sur soi-même …\ …

J’ai beaucoup aimé «  le Dernier Amour », tout d’abord car, il est très bien construit, travaillé, il ne s’agit pas ici de maintes descriptions de nature, de paysage, de botanique souvent trouvées dans les autres romans que j’ai tout autant appréciés. Tous les précédents m’ont permis de reprendre doucement le gout de la lecture que j’avais délaissée pour la broderie et autres aléas. C’est, je crois, dans les 17 livres lus depuis le début du challenge, celui qui est écrit par Sand, en tant que spectatrice d’elle-même et sous les traits d’un narrateur masculin, elle se met dans la peau du personnage de M. Sylvestre. Une femme peut-elle penser, philosopher comme le ferait le sexe masculin ? Elle remet en scène les propres personnages de ces romans comme Jacques (que je n’ai pas lu), (p259).  Je devrais d’ailleurs relire ce livre  pour toute la philosophie. Le personnage de M. Sylvestre est remarquable. Il est le fruit de tout le travail intellectuel, moral, fraternel du XIXème siècle. On pense aussi à la doctrine des saint-simonismes, que j’ai essayé d’étudier avec l’ascension d’un personnage auxerrois qui m’est cher.  Dans le début de commentaire, je parlais de mots  inappropriés : une éducation certes bien tardive, une éducation frustrée qui même à l’échec ; une passion dépeinte mais discrète, sensible, et qui parait si forte au-delà de la raison ; une dévotion aux êtres avant tout,  mystique parfois, la reconquête impossible de l’être trompé me parut si vivante.

Toujours chez Sand, le mariage composé, ici l’adultère.
Mais jusqu’où l’Homme peut-il pardonné, quand il est blessé dans sa chair ?

20 octobre 2011

SAL ABC'AIR (fin)

Broderie terminée depuis le début de septembre, enfin montée hier. J'ai beaucoup aimé participer à ce SAL, le seul de l'année. J'adore cette petite jeune fille qui personnalise la trousse de brodeuse. Petit rappel toile 16 lin points du salon du Dun 2010, 1 bobine de fil Venus rose de l'aiguille en fete 2011, tissu interieur acheté à Noël 2010 dans la rue Cadet à Paris. Il manque une touche finale, un ruban, un bouton, un petit rien qui ferait tout à mon sens, et c'est pour cela que j'y pris autant de temps à le monter, je n'en suis pas encore satisfaite. Il rejoindra le stand du marché de Noël du "pays de la nacre", juste pour les yeux, pour l'instant il n'est pas à vendre. 

salabcdairfintoittoimontroyesblog

18 octobre 2011

G comme Grues ...\...

C'est l'automne à coup sûr !!!

65 000 grues ont pris leur envol pour le sud de l'Europe le 14 Octobre au départ de la Hesse.

Dimanche, le premier gros vol s'est reformé durant 10 minutes au dessus de la ville de Troyes. Elles ont du se reposer pour une nuit aux lacs de la Forêt d'Orient. Pour suivre la migration.   et les jolies photos de Deslislas. et aussi là, plus belles encores.

 

IMG_6221

17 octobre 2011

Salon Régional du livre de la jeunesse

Se frayer un chemin parmi les bambins si émerveillés des livres dont l'illustration est remarquable.

2011 Prix littéraire Chrestien de Troyes, les candidats : Franck Prévot, Carole Chaix, Paradiso

J'ai tout de même trouver 2 romans pour les grands de l'auteur hongrois Sandor Màrai: Libération et Divorce à Buda.

 

17102011

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15 octobre 2011

G comme Gargouilles ...\ ...

Saint Pantaléon, gargouille : le singe.

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Eglise des offices de la communauté religieuse polonaise, prononcée dans cette langue. Même si l'on ne comprend rien, on y sent une ferveur importante et une mise en scène agréable. Mise à part la façade coté rue de Turenne restaurée, vous pouvez y voir à nouveau les 6 tableaux de Jacques Carrey, décrochés depuis 1955, et restaurés. Bientôt un article, mes photos sont catastrophiques, pas retournée depuis la journée du patrimoine, en plus saison d'hiver, comme beaucoup, elle n'est plus qu' ouverte que certains après midi.

13 octobre 2011

Louis Ulbach, un troyen

Je poursuis mes recherches sur ce citoyen troyen.

 " le long silence fait le bruyant succès des premieres paroles libres" propos à méditer pour ma journée.

la_cloche1

extrait des premières pages du N° 1 de la cloche 19 décembre 1869.

La cloche que nous mettons en branle ne sonnera donc pas le tocsin sans nécessité. Son ambition, c'est d'être la voix qui traverse l'air frais du matin, avant toutes les voix de la plaine, pour saluer l'aurore, pour dire aux hommes: Revelez-vous ! pour dire aux âmes : Relevez-vous !

la corde est solide, le métal est plein, le sonneur ne se fatigue pas aisément, nous sonnerons longtemps.

Il est vrai que les cloches attirent la foudre? Je ne désire pas l'éprouver, mais j'en cours le risque; et si l'orage vient, je mettrais mes deux mains à la corde...

... \ ... 

Ce nom de Ferragus, je l'ai aussi découvert dans les archives de la ville d'Auxerre, il faut que je retrouve cela sur le site non mise en ligne, d'un homme dont il me resterai à  écrire sa biographie, travaux laissés en suspend depuis 5 ans, car il me manque l' étude philosophique de ce personnage. Essayer d'entrer dans l' Etre pour comprendre ses valeurs est trop important.

12 octobre 2011

George SAND et un troyen

Il me reste jusqu' avril 2012 pour conclure le challenge commencé avec George. J'ai tout de même écouté ses conseils  et tourné quelques feuilles à la Médiathèque du folio n°4061 de plus de 1000 pages sur "Histoires de ma vie".

Mais quelle ne fut pas ma surprise d'y trouver le nom d'une rue de Troyes. Mon ami Google à mon secours et divine surprise, cet homme est né à Troyes le 7 mars 1822, qu'il est romancier, panthlétaire,  journaliste et (...\ ...) Il ne fait pas parti des illustres auteurs connus des Lagarde et Michard de jadis. Encore 10 ans pour célébré le bicentenaire de sa naissance, peut-être une bonne idée de thèse. Trouver sur le web un extrait écrit sous son speudo. Le premier n° de la Cloche parut le 19 Décembre 1869, hostile au bain de sang de la Commune, il est interdit à compter du 19 avril 1871.

Depuis plus de quinze jours, je vais de surprise en surprise dans ces deux mondes parallèles. Mais peut-on mettre cela dans la rubrique : 4ème Niveau : Sandien(ne)s Professionnel(le)s : lire 3 romans + 1 œuvre autobiographique + 1 œuvre biographique + 1 des romans inspirés par Sand ?

blog

On ne peut empreinter aucun livre de cet auteur dans les Médiathèques du Grand Troyes, alors il a fallu quelques heures de travail, voici donc en (format pdf ici), les correspondances échangées entre ces deux personnages.

George, j'attends ton verdict avant le livre dont ils parlent.

édit je viens de le trouver en e.books,

PS du 13/10/2011 : quoi qu'il advienne, je le lis, il est fort passionnant aussi pour l'histoire de la vie quotidienne de Troyes en 1860. Deslislas, m'a aidé à en situer des lieux, Merci à lui.

11 octobre 2011

Mattéa

 DSCN9548

Photo de dentelles encore prise

 au Musée du Romantisme à Paris.

Ce petit roman est superbe, il se termine bien à mon sens, j'ai aimé voyagé en Orient. Pour échapper à la pression maternelle, la femme fille habile, utilise un joli stratagème pour s'évader.  Elle se marie, travaille, et revient avec son mari après la mort de sa mère et est pardonnée.

A écouter toujours sur le même site, à raconter aux enfants même, mieux qu'une soirée TV en semaine, super pour une douce après midi caline dominicale et pluvieuse.

10 octobre 2011

Metella

DSCN9542

envie de dentelle,

photo prise au Musée du Romantisme à Paris

Metella 1834  : Les romans des années 1830.

Résumé de l'oeuvre : Lors d’un voyage, le comte se retrouve en diligence avec Olivier, un jeune suisse qui est épris d’une certaine Lady Mowbay, jamais rencontrée. Leur trajet commun les amène à Florence. Lady Metella Mowbay est une belle femme qui prend de l’âge, elle a un amant qui n’est autre que ce comte de Buondelmonte. Abandonnée par ce dernier, elle reçoit une lettre du couvent de Sarah, et invite sa nièce à la rejoindre. Après des années ensemble, la jeune et la moins jeune combattent le même amour pour Olivier. Celui-ci ne veut pas revenir sur la parole donnée à Metella et part de lui-même.

Mon avis : Comme dans Pauline, l'affrontement entre deux femmes, j'ai aimé la maturité de ce jeune homme, le respect de son secret.

 Mes pages préférées : Ce livre fait parti des livres audios que j'écoute quand je repasse ou quand je brode. La seconde partie de l'oeuvre est meilleure, cette faculté des femmes de pouvoir aimer pour la vie que dans leur coeur.

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