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Toit, toi, mon TROYES
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12 juillet 2010

Pauline de G.SAND

Vous pouvez aussi écouter ce livre sur ce site.

pauline

J'ai commencé ce challenge par la lecture de Marianne, j'ai poursuivis la semaine passée par Pauline, autres portraits de femmes du XIX ème siècle.

Georges SAND commence cette petite nouvelle en 1832 à l'aube de sa profusion littéraire, puis elle la termine une dizaine d'années plus tard. Au fil des 7 chapitres, deux femmes se retrouvent "par hasard" ?

Pauline s'occupe depuis des années de sa mère aveugle dans une ville bien austère. Lors d'un arrêt inattendu dans son village, une jeune artiste revient inopinément pour y retrouver son amie d'enfance. A la mort de sa mère non voyante, la célèbre actrice influence Pauline et la fait venir à Paris.  Émerveillée par la vie parisienne et la vie artistique de son amie, Pauline s'épanouit pour tomber rapidement dans une dépendance qu'elle ne supporte plus. Bientôt un homme, grand séducteur, s'éprend de l'actrice qui ne l'apprécie que peu. L'intrigue prend forme, et l'homme engage le vieux subterfuge...

J'ai lu facilement cette centaine de pages, un peu plus difficile que le précédent : Marianne. Ici, la description des sentiments, et des personnages y sont omniprésents.

Je le relirai probablement pour y trouver le moment où Georges SAND a repris son oeuvre.

metier_trianon

Elle était bien changée, et, comme la voyageuse ne pouvait voir son visage, elle douta longtemps que ce fut elle. Elle avait laissée Pauline plus petite de toute la tête, et maintenant Pauline était grande et d'une ténuité si excessive, qu'on eut dit qu'elle allait se briser en changeant d'attitude; elle était vêtue de brun avec une petite collerette d'un blanc scrupuleux et d'une égalité de plis vraiment monastique. Ses beaux cheveux châtains étaient lissés sur ses tempes avec un soin affecté ; elle se livrait à un ouvrage classique, ennuyeux, odieux à toute organisation pensante : elle faisait de très petits points réguliers avec une aiguille imperceptible sur un morceau de batiste dont elle comptait la trame fil à fil. La vie de la grande  moitié des femmes se consume, en France, à cette solennelle occupation.

Quand la voyageuse eut fait quelques pas, elle distingua, dans la clarté de la fenêtre, les lignes brillantes du beau profil de Pauline : ses traits réguliers et calmes, ses grands yeux voilés et nonchalants, son front pur et uni plutôt découvert qu'élevé, sa bouche délicate, qui semblait incapable de sourire.  Elle était toujours admirablement belle et jolie, mais elle était maigre et d'une pâleur uniforme qu'on pouvait regarder comme passée à l'état chronique. Dans un premier instant, son ancienne amie fut tentée de la plaindre ; mais, en admirant la sérénité profonde de ce front mélancolique doucement penché sur son ouvrage elle se sentit pénétrée de respect bien plus que de pitié. Elle resta donc immobile et muette à la regarder ...

Chapitre I, Pauline de Georges SAND, 1832.

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Commentaires
G
Une nouvelle que j'ai lu il y a quelque temps, et comme souvent avec les nouvelles je suis un peu restée sur ma faim, mais je me souviens avoir apprécié la façon de saisir les personnages et leur personnalité !
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